Élections Françaises : L’illusion de la Démocratie
L’élection présidentielle française a eu lieu il y a quelques semaines et les résultats n’ont été une surprise ni pour moi ni pour beaucoup de gens. Dès le premier tour, il était clair que le gauchiste Emmanuel Macron gagnerait à nouveau et serait président de la France pour un second mandat. Ceux qui suivent la situation en France depuis cinq ans savent que ce résultat ne peut être que tragique pour l’avenir de la France en matière de liberté.
La démocratie représentative n’est pas la démocratie
Mon premier point est que la France n’est pas une démocratie au sens strict du terme. « Démocratie » vient du mot grec « Demos » qui signifie peuple. C’est un système politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique de la cité. En pratique, cela signifiait que toutes les personnes devaient voter sur une certaine question et que la majorité déterminerait le résultat.
Cependant, la France est une démocratie représentative, ce qui signifie que les gens ne votent pas directement sur les questions publiques, mais votent plutôt pour des politiciens qui occuperont une place au gouvernement et sont censés représenter leur position. L’homme politique qui obtient le plus de votes populaires reste alors au pouvoir pendant un certain nombre d’années.
En pratique, au-delà des promesses pré-électorales des politiques, rien ne garantit qu’ils tiendront leurs promesses et qu’ils défendront les idées et opinions de leurs électeurs sur les questions de société. C’est en fait très souvent le cas et de nombreuses personnes qui votent pour un certain candidat qui les trompe afin d’accéder au pouvoir sont souvent déçues et en colère tout au long du mandat du candidat. Récemment, ce fut le cas du président François Hollande, ainsi que d’Emmanuel Macron.
Les vrais résultats du premier tour
Mon deuxième point est que si nous analysons les statistiques du premier tour des élections présidentielles et que nous nous en tenons au principe même de la démocratie, aucun candidat ne gagnerait. En fait, l’abstention des Français (les personnes qui ont choisi de ne voter pour personne) bat le résultat de Macron de 6 points, 26% et 20% respectivement.
Source: https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/presidentielle-2022/FE.html
Par conséquent, si la démocratie était appliquée à cette élection, il n’y aurait tout simplement pas de président du tout, car la majorité abstentionniste des Français a voté contre tous les candidats. Bien sûr, ce fait est ignoré car il minerait la classe dirigeante qui veut mettre la main sur le pouvoir.
L’électorat de Macron
Mon troisième point est que l’électorat de Macron est assez spécifique, il est constitué des élites et des baby-boomers qui en constituent la moitié comme on peut le voir sur ces statistiques.
Source: https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2022-04/Ipsos%20Sopra%20Steria_Sociologie%20des%20e%CC%81lectorats_10%20Avril%2020h30.pdf
Comme l’a dit Hans Herman Hoppe dans son livre Démocratie le dieu qui a échoué :
« Les hommes riches existent encore aujourd’hui, mais le plus souvent ils doivent désormais leur fortune directement ou indirectement à l’État. Par conséquent, ils sont souvent plus dépendants des faveurs continues de l’État que les personnes bien moins riches. Ils ne sont généralement plus à la tête de familles dirigeantes établies de longue date, mais de nouveaux riches. Leur conduite n’est pas marquée par une vertu, une dignité ou un goût particuliers, mais est le reflet de la même culture de masse prolétarienne d’orientation vers le présent, d’opportunisme et d’hédonisme que les riches partagent maintenant avec tous les autres ; par conséquent, leurs opinions n’ont pas plus de poids dans l’opinion publique que celles de n’importe qui d’autre. »
On voit que Macron ne représente guère le Français moyen mais il aura tendance à favoriser les élites qui l’ont fait élire avec l’argent des contribuables ou par le biais de certaines réglementations. N’oublions pas que lorsqu’il était ministre de l’économie sous François Hollande entre 2014 et 2016, il a bien utilisé l’argent des contribuables (Un montant de 150 000€) destiné à des fins professionnelles, pour organiser des dîners privés avec les élites de la société française (acteurs, animateurs télé, chanteurs etc.) afin de devenir plus influent et d’accéder au pouvoir, ce qu’il a obtenu en devenant président en 2017.
La démocratie, le dieu qui échoue encore et encore
Mon quatrième et dernier point est que la démocratie au sens strict du terme est essentiellement une tyrannie de la majorité.
Par exemple, s’il y a cinq personnes dont moi-même sur une île et que quatre d’entre elles décident de me manger. Selon le vote, ils constituent une majorité et remportent donc un vote démocratique. Est-ce juste ? Bien sûr que non, car ils violent la propriété privée de mon propre corps. Mais cela n’a pas d’importance en démocratie, tant que la majorité en décide, c’est tout le problème de ce système.
Comme Lysander Spooner l’a dit dans sa composition No Treason :
« Dire que les majorités, en tant que telles, ont le droit de gouverner les minorités, équivaut à dire que les minorités n’ont et ne devraient avoir aucun droit, sauf ceux que les majorités voudront leur accorder. »
Quant à la démocratie représentative, comme le dit Spooner, c’est bien une forme d’esclavage :
« Un homme n’en est pas moins un esclave parce qu’il est autorisé à choisir un nouveau maître une fois par an. Un peuple n’en est pas moins esclave parce qu’il lui est permis périodiquement de choisir de nouveaux maîtres. Ce qui les rend esclaves, c’est le fait qu’ils sont maintenant et seront toujours entre les mains d’hommes dont le pouvoir sur eux est et sera toujours absolu et irresponsable. »
Ne nous laissons donc pas berner en pensant que la démocratie est juste et que nous devrions endurer tout ce que certains tyrans du gouvernement ont en tête et attendre encore cinq ans. Continuons plutôt à répandre les idées de liberté et à ouvrir les yeux des gens sur ce qu’est vraiment la démocratie et sur le fait qu’ils n’ont certainement pas besoin du gouvernement pour bien vivre.