Les échecs économiques de Cuba : Démystification de l’embargo
Les gauchistes adorent utiliser l’embargo des États-Unis pour justifier la misère de Cuba plutôt que de reconnaître que le socialisme est un système économique intrinsèquement défaillant, voué à l’échec.
Pour trouver des excuses aux défaillances inhérentes de leur système économique, les socialistes utilisent un mécanisme de défense mentale connu sous le nom de rationalisation. Ils ignorent la réalité objective des preuves empiriques et des records d’échec des expériences socialistes à travers le monde, et plus encore, ils négligent les lois économiques basées sur des axiomes fondamentaux de l’action humaine connus a priori (c’est-à-dire indépendamment de l’expérience).
La rationalisation, en psychologie, est un mécanisme de défense de l’ego où des raisons apparemment logiques sont fournies pour justifier des comportements inadéquats.
La tendance à trouver des excuses pour les échecs du socialisme sert de mécanisme de défense visant à maintenir la croyance en l’idéologie malgré les preuves de ses lacunes pratiques.
Ce processus est une auto-justification et, en rationalisant, les individus protègent leur engagement idéologique et évitent la dissonance cognitive, qui est le malaise mental ressenti lorsqu’on maintient des croyances contradictoires ou lorsqu’ils sont confrontés à des informations qui défient leur vision du monde.
La rationalisation agit également comme un moyen de préserver l’identité, les croyances idéologiques étant étroitement liées à l’identité personnelle et collective. Ainsi, la rationalisation les aide à maintenir cette identité en défendant contre les menaces à leur système de croyances socialistes.
Il est donc important de déconstruire la rationalisation de gauche et d’examiner de manière critique le cas cubain pour comprendre les véritables causes de leurs problèmes. Ce n’est qu’alors que nous pourrons chercher des solutions efficaces et utiliser l’exemple cubain, ainsi que d’autres cas socialistes, pour réduire la souffrance humaine non éthique causée par de mauvaises politiques.
Pas une île isolée
L’embargo des États-Unis contre Cuba a été imposé partiellement (sur la vente d’armes) en 1958, lorsque Fulgencio Batista était encore le dirigeant de l’île des Caraïbes. En 1960, près de deux ans après la Révolution socialiste cubaine qui a installé le gouvernement de Fidel Castro, les États-Unis ont imposé un nouvel embargo sur les exportations vers Cuba en réponse à la nationalisation sans compensation des raffineries de pétrole américaines à Cuba, et en 1962, l’embargo a été élargi pour englober presque toutes les exportations. L’embargo est toujours en vigueur et c’est le plus long embargo de l’histoire moderne.
Cependant, contrairement à ce que répète le discours de gauche immuable, en termes de commerce, l’embargo américain n’a jamais réussi à asphyxier le régime cubain. L’île de Castro a constamment commercer avec d’autres nations. Des années 1960 aux années 1980, pendant la Guerre froide, l’Union soviétique était le plus grand partenaire commercial de Cuba. Après l’effondrement de l’Union soviétique, les principaux partenaires commerciaux de Cuba sont devenus l’Espagne, le Canada et la Chine tout au long des années 1990.
Dans les années 2000, Cuba a formé de nouvelles alliances avec des pays gouvernés par la gauche radicale en Amérique latine, tels que le Venezuela et le Brésil, ce dernier étant un important financeur des infrastructures de l’île révolutionnaire des Caraïbes.
Les alliés américains tels que le Canada et l’Espagne ne sont pas isolés dans la liste des pays ayant commercer avec Cuba ; actuellement, l’UE est son plus grand partenaire commercial, responsable d’environ un tiers du commerce extérieur de l’île, plus que la Chine à 8 % et la Russie, également à 8 %.
Accès indirect aux biens américains
On pourrait faire valoir qu’en tant que plus grande économie mondiale, les États-Unis ont un impact disproportionné. Malgré le commerce avec de nombreux autres pays, y compris des alliés des États-Unis, c’est l’embargo qui est principalement responsable de ses difficultés économiques.
Cependant, il n’est pas vrai que l’île socialiste n’a pas accès aux biens américains. Essentiellement, Cuba a accès aux biens fabriqués aux États-Unis via des pays tiers. Les produits fabriqués aux États-Unis atteignent souvent l’île de manière indirecte par le biais de pays tiers. Les produits fabriqués aux États-Unis peuvent être vendus à une entreprise européenne ou latino-américaine, qui les exporte ensuite vers Cuba.
Il n’est pas rare de voir des voitures américaines flambant neuves dans certains quartiers de La Havane, et l’achat de voitures aux États-Unis exportées vers Cuba a dépassé 5 millions de dollars américains en février 2024.
Les réexportations se produisent également et, dans ce cas particulier, certains pays achètent des biens américains et les réexportent ensuite vers la dictature socialiste des Caraïbes, contournant ainsi l’embargo américain.
Restrictions à l’importation de Cuba
Alors que les socialistes décrivent souvent la nation insulaire des Caraïbes comme une victime opprimée souffrant sous l’embargo américain — en laissant entendre que Cuba attend désespérément un afflux de biens américains et qu’elle est simplement un paradis d’importations en attente que le ‘maléfique’ régime impérialiste américain lève les restrictions commerciales — la réalité est que le gouvernement de la famille Castro contrôle étroitement les importations.
Le gouvernement cubain exerce un contrôle strict sur les importations par divers mécanismes. Le monopole d’État sur le commerce extérieur signifie que presque tous les biens entrant à Cuba sont importés par des entreprises d’État. Ce contrôle centralisé permet au gouvernement de réguler la disponibilité des biens pour le public en fonction des intérêts et des plans des castes politiques et bureaucratiques cubaines.
La plus grande incohérence
L’incohérence est très courante dans la pensée de gauche, souvent dépourvue de rationalité. Plus vous interagissez avec des individus de gauche, plus vous consommez et comprenez la littérature de gauche, plus vous réalisez à quel point leurs récits et hypothèses sont pleins d’incohérences.
Il est pour le moins ironique que les socialistes et communistes se plaignent depuis des décennies d’un embargo commercial sur la nation socialiste des Caraïbes qui a une économie planifiée centralement et dont les moyens de production sont contrôlés par l’État, le modèle idéal d’une société socialiste fonctionnelle selon leur théorie.
Ce scénario présente cependant également un paradoxe qui mérite d’être souligné, où les socialistes se plaignent d’un acte étatique ; l’embargo lui-même, qui est une intervention du gouvernement américain, faisant de cet acte un acte d’étatisme.
Le socialisme a toujours plaidé pour une économie planifiée centralement et un contrôle d’État des moyens de production ; c’est la pierre angulaire de l’organisation économique dans le modèle socialiste.
En fin de compte, tout ce récit contre l’embargo de la part de la gauche suggère que le modèle socialiste dépend du commerce et des biens produits par le système capitaliste, en particulier des États-Unis, qu’ils considèrent comme le symbole ultime du capitalisme qu’ils croient devoir être entièrement démantelé.
Cela démontre seulement à quel point le modèle socialiste est fragile. Même lorsque le monde a connu son pic socialiste au 20e siècle, lorsque l’URSS soutenait encore fortement Cuba, l’île de Castro traversait déjà des difficultés économiques et les socialistes et communistes se plaignaient déjà de l’embargo, avec des figures comme Che Guevara se plaignant de celui-ci en 1964.
Un modèle voué à l’échec
L’économie de Cuba n’a jamais échoué à cause de l’embargo. Le gouvernement cubain a toujours trouvé des moyens détournés pour accéder aux biens fabriqués aux États-Unis et aux biens alternatifs fabriqués dans d’autres pays, tant du bloc socialiste que des alliés des États-Unis.
L’argument selon lequel leur économie a eu du mal parce qu’elle dépendait autrefois des biens américains et était historiquement basée sur l’industrie américaine n’est plus valable après plus de six décennies de Révolution socialiste. Pendant ce temps, ils ont échangé avec d’autres partenaires, formé des alliances économiques avec d’autres nations, reçu des milliards de financement de la part d’alliés qu’ils sont peu susceptibles de rembourser, et ont eu amplement l’occasion de réformer entièrement leur économie, adoptant des alternatives qui n’étaient pas fabriquées aux États-Unis. Pourtant, ils continuent de lutter, faisant face aux mêmes problèmes que tous les autres pays socialistes.
Cuba échoue économiquement en raison du problème du calcul économique dans une communauté socialiste, comme l’a démontré l’économiste autrichien Ludwig von Mises dans son ouvrage Economic Calculation in the Socialist Commonwealth.
Mises souligne qu’en l’absence de propriété, il n’y a pas d’échange. Sans échange, il n’y a pas de prix. Sans prix, il n’y a pas de calcul économique. Sans calcul économique, les décisions de production sont prises dans le noir. Dans ce cas, les besoins de base ne sont pas satisfaits.
Le problème de l’île marxiste des Caraïbes est interne. L’archipel totalitaire des Caraïbes a toujours connu des pénuries pour les raisons mentionnées ci-dessus, comme d’autres pays socialistes en période de planification centrale, tels que la Corée du Nord, l’URSS, le Venezuela, la Yougoslavie, l’Allemagne de l’Est, la Chine et d’autres.
Les socialistes préfèrent continuer à combattre des moulins à vent, plutôt que de reconnaître les défauts inhérents de leur modèle économique. Il est regrettable que leur fidélité à l’idéologie socialiste dépasse largement leur compréhension de la réalité.
Cuba, comme toute nation adoptant le socialisme, fait face à un avenir sombre. Ses citoyens endureront la souffrance causée par les pénuries et les difficultés économiques tant que leurs dirigeants continueront d’imposer ce modèle défaillant.
Ce n’est que lorsque ces nations socialistes abandonneront leurs économies planifiées centralement en faveur de systèmes économiques basés sur le marché que leur peuple connaîtra des jours meilleurs et une véritable prospérité. En attendant, la rampante inhumanité systémique continuera indéfiniment.