La Renaissance de la Liberté : Raviver une Culture de la Liberté

by | Mar 22, 2024 | Français

La culture est un terme qui fait référence aux croyances, coutumes, pratiques et comportements sociaux partagés par un groupe ou une société particulière. Elle englobe les connaissances, l’art, la langue, la philosophie, et les institutions sociales qui caractérisent un groupe d’individus. La culture ne peut être vivante que dans la mesure où les gens la pratiquent. Les changements culturels n’arrivent pas par hasard et la culture est toujours en train de changer, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire, mais ce sont toujours les gens en train d’agir pour changer la culture ou pour la préserver.

Au XXe siècle, nous avons vu d’énormes changements culturels dans plusieurs pays occidentaux et au XXIe siècle, les changements sont même plus brusques, une fois que la gauche a créé une culture anti-occidentale. Ce n’est pas difficile de trouver des jeunes dans les pays occidentaux, normalement éduqués dans les universités, qui rêvent de détruire la culture de leur pays et d’imposer aux autres une société socialiste.

Ils vivent une culture de gauche, ils propagent une culture socialiste, ils créent de la littérature socialiste, des films avec un idéal socialiste, des musiques avec des paroles socialistes, ils occupent les espaces dans la société avec leur culture de gauche et ils changent notre monde avec leurs idéaux, en produisant encore plus de gauchistes. La gauche est aussi perçue comme ayant un statut élevé, car elle compte des personnes très à la mode qui défendent des opinions de gauche. Et la raison pour laquelle tout est comme cela, c’est à cause du fait que les gauchistes n’aient jamais arrêté de créer expressément leur culture et de la propager de manière active.

Le point de cet article ce n’est pas de parler des gauchistes exactement, mais de reconnaitre qu’ils ont créé une culture et qu’ils la propagent. Il y a aussi d’autres groupes qui réagissent aux brusques changements culturels imposées par les marxistes culturels, comme les traditionalistes, qui essayent de faire revivre une grande partie de la culture qui a précédé cette période contemporaine post-moderne fortement enraciné par le marxisme culturel.

Après la fin de l’Union Soviétique il y avait une croyance parmi certains intellectuels, comme Francis Fukuyama qui défendait l’idée que nous étions arrivée à la fin de l’histoire, dans son essai publié en 1992 « La Fin de l’histoire et le Dernier Homme ». Fukuyama croyait que les idées de démocratie et du libéralisme avaient gagné contre les autres idéologies politiques.

Bien que cet essai n’ait pas correctement anticipé l’avenir du monde, il est indéniable que l’œuvre de Fukuyama a suscité de nombreuses discussions parmi les politiciens et au sein de la communauté académique, cette œuvre est considérée comme une des œuvres les plus importantes du siècle passé, et elle a même gagné l’attention de figures polémiques comme Jacques Derrida qui a critiqué Fukuyama.

Il n’est pas possible de quantifier l’influence exacte de l’hypothèse de Francis Fukuyama sur la fin de l’histoire, mais au moins, Fukuyama a scrupuleusement examiné la perspective de nombreuses personnes en Occident qui considèrent que le socialisme et le communisme sont des fantômes, et qui estiment que le modèle de la « démocratie libre américaine a triomphé ».

À cause de cette façon de penser, une énorme partie de la population occidentale a arrêté de voir les changements politiques et idéologiques, en ignorant d’autres changements qui continuaient de menacer ce modèle démocratique américain. Progressivement, certains groupes qui n’ont jamais cessé de mener une guerre culturelle ont gagné du terrain dans les pays dits « libres » en exploitant l’apathie des habitants de ces nations et maintenant c’est clair que l’occident est en train de changer radicalement, en abandonnant ses valeurs fondamentales qui font de l’occident, l’occident.

 

Remonter le temps n’est pas possible

Au lendemain de la Révolution Française, particulièrement à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, les intellectuels français ont cherché l’inspiration dans l’Antiquité classique, surtout l’Empire romain, alors qu’ils cherchaient à définir la nouvelle identité politique et culturelle de la France. Cette période est souvent appelée l’ère napoléonienne, marquée par la montée de Napoléon Bonaparte.

Au niveau artistique et architectonique de la même époque et probablement influencé par des idéaux similaires, le Néoclassicisme, inspiré par la Renaissance a essayé de recréer le passé glorieux des sociétés gréco-romaines de l’antiquité. Plusieurs sculpteurs ont créé de merveilleuses statues de marbre blanches comme la neige. La palette de couleurs utilisée sur les bâtiments par les architectes était toujours claire, en utilisant le gris, le blanc et le beige, comme sur les ruines des bâtiments de Rome et du Parthénon.

Il est indéniable que les artistes et architectes néoclassiques ont produit des créations remarquables. L’intérêt suscité par leurs œuvres se manifeste clairement lorsque des millions de touristes les visitent chaque année, générant ainsi des milliards de revenus pour plusieurs pays européens, stimulant les entreprises et créant des dizaines de millions d’emplois. Cependant, en cherchant à reconstruire l’antiquité gréco-romaine, ces artistes et sculpteurs talentueux ont également donné naissance à quelque chose de nouveau.

Contrairement aux croyances populaires, le monde gréco-romain n’était pas blanc, gris et beige comme sur les bâtiments et les sculptures néoclassiques, il était coloré avec des couleurs vibrantes, mais avec le temps, les anciens bâtiments et les statues ont perdu leur colorations et aujourd’hui, grâce à des techniques de laboratoire, les archéologues et les scientifiques peuvent identifier des traces de polychromie (cela veut dire l’utilisation de plusieurs couleurs dans une œuvre d’art ou d’architecture) ancienne et à présenter d’hypothétiques reconstructions des statues.

En cherchant à recréer le passé, les architectes, les artistes néoclassiques et aussi les intellectuels français de la Révolution Française mentionnés précédemment ont donné naissance à un nouveau genre d’art, d’architecture, et ont également contribué à façonner une nouvelle réalité pour la France, très différente de celle qu’ils avaient idéalisée.

Dans la philosophie de Platon, notamment exposée dans son œuvre « La République », le philosophe grec introduit le concept du « Monde des Idées ». Selon Platon, le monde physique que nous percevons à travers nos sens n’est qu’une simple réflexion ou une copie imparfaite d’une réalité plus élevée, d’un domaine non matériel d’Idées parfaites et éternelles.

Dans le Monde des Idées, tout est considéré comme parfait et immuable. Le monde physique, en revanche, est caractérisé par l’imperfection, le changement et la transience. Platon croyait que la véritable réalité existe dans le Monde des Idées, et que le monde physique n’est qu’une ombre ou une imitation de ces Formes parfaites et éternelles.

Comme dans le Monde des Idées platoniques, la réalité est différente de ce que nous imaginons, surtout quand nous parlons des sociétés humaines composées par des individus qui changent toujours leurs préférences de manière subjective selon leurs nécessités individuelles, étant le contraire du monde idéal, les personnes ne peuvent pas être planifiées, elles sont mutables, pas immuables.

Chaque fois qu’un groupe de personnes a essayé de recréer une période ancienne, ils ont invariablement engendré quelque chose de nouveau, car les circonstances entourant la recréation du passé avaient déjà évolué. Ils n’avaient pas la même vision de monde, la même expérience que les peuples anciens et le monde autour d’eux n’était pas le même que dans l’idéal qu’ils avaient imaginé. Ils étaient déjà influencés par de nouvelles choses qui étaient arrivés.

Les raisons pour lesquelles les gens d’aujourd’hui cherchent dans le passé une solution pour le présent, c’est parce que le présent s’éloigne de ce qui est l’idéal minimum et parce que l’avenir n’est pas prometteur. Certains changements récents ont été moins favorables pour la plupart des individus en Occident, telles que la censure, la réduction des libertés générales avec chaque nouvelle loi et réglementation, l’augmentation de l’insécurité, la crise du logement, une montée de l’instabilité sociale, le fait qu’un seul salaire suffisait à subvenir aux besoins de toute une famille de classe moyenne dans plusieurs pays occidentaux, la crise de compétence, des systèmes judiciaires qui deviennent absurdement injustes, etc. Si vous avez plus de 25 ans, il est possible que vous ayez constaté un changement objectif pour le pire dans le monde qui vous entoure et tout ça est une conséquence d’un changement culturel.

Nous ne pouvons altérer les événements passés de nos sociétés ni tenter de reconstruire une époque révolue exactement comme dans le passé, cela est impossible, et cela n’est pas le but des libertariens non plus, parce que nous reconnaissons que même avant le déclin occidental, il y avait déjà des problèmes liés à l’existence et à l’anatomie de l’État. Cependant, nous avons la possibilité de nous inspirer du passé et d’incorporer de nouvelles bonnes idées pour créer un nouveau monde meilleur. Cela pourrait se concrétiser à travers un changement culturel fondé sur la liberté et l’éthique.

 

L’avenir

La seule façon de changer le futur des pays occidentaux et de les sortir du chemin de la destruction est à travers un changement culturel vers la liberté. Même si les idées libertariennes peuvent paraître extrêmes pour le « Monsieur Tout-le-Monde » contemporain, dont la façon de penser est enracinée par les idées étatistes, étrangères à la racine de la Civilisation Occidentale, les principes de liberté promus par le libertarianisme reposent sur les fondements qui ont contribué à définir l’Occident tel qu’il est.

Nous ne pouvons pas mettre la charrue avant les bœufs. Ainsi, avant d’observer des changements économiques, sociaux et politiques, il est nécessaire de construire une base solide au niveau des idées. Pour accomplir cela, il est crucial de développer et de mettre en pratique une culture de liberté.

En créant une culture de liberté à travers la production et de la diffusion de l’art, de la philosophie, des connaissances générales et toutes les autres choses dans le domaine culturel, et en pratiquant cette culture de liberté, nous allons créer de nouvelles générations d’individus qui aimeront et qui valoriseront les valeurs de liberté, à travers leur soutien des œuvres d’art, de la littérature et des initiatives culturelles axées sur le libertarianisme qui communiquent les valeurs de la liberté de manière créative.

De nombreux artistes, auteurs et réalisateurs de cinéma ont jadis mis en avant la liberté, soulignant son importance et critiquant les impôts. Aujourd’hui, ils contribuent à une culture qui promeut des valeurs socialistes, critique le monde libre et le capitalisme, mettent en avant l’égalitarisme et la politique identitaire. Ce changement culturel a débuté avec les intellectuels et les premiers artistes qui ont popularisé des valeurs opposées à la liberté et à la civilisation occidentale, les rendant ainsi populaires.

De la même manière, à travers la création délibérée d’une culture de liberté, nous parviendrons à la faire croître de manière organique. Et cela est déjà en train d’arriver. Nous commençons à voire des individus qui sont en train de créer et de propager de la culture de liberté. Par exemple, dans le domaine de l’animation et dans la littérature pour les enfants, nous avons Tuttle Twins, mais nous avons aussi plusieurs libertariens qui créent des articles, des podcasts et des vidéos originales, qui traduisent des livres et des articles, qui produisent des mèmes et qui font des efforts pour la liberté.

La révolution culturelle libertarienne est déjà en marche à travers le monde, et elle ne se limitera pas à un seul pays. Nous sommes encore aux prémices de ce processus, mais il y a encore beaucoup de travail et d’opportunités à venir. Abandonnons les valeurs totalitaires, embrassons la liberté, pratiquons la liberté, créons une culture de liberté pour atteindre un nouveau monde libre, prospère et juste.

Avec seulement une fraction de la société fondée sur les principes de la liberté, nous avons érigé la plus grande et la plus prospère des civilisations. Ce serait extrêmement insensé de la céder et de la détruire pour rien. Construisons les piliers sur lesquels sera édifiée une époque qui sera encore meilleure que la plus grande des civilisations que nous ayons jamais construites.