La Chanson Anti-impôts des Beatles

by | May 20, 2021 | Français

« Taxman » (Le Percepteur) est une chanson sortie en 1966 par le groupe de rock anglais bien connu les Beatles. Elle fut écrite par George Harrison, le guitariste principal du groupe et constitua la première déclaration politique du groupe à travers leur musique.

Harrison écrivit « Taxman » à un moment où les Beatles découvrirent qu’ils se trouvaient dans une situation financière précaire. En avril 1966, un rapport du cabinet comptable londonien Bryce, Hammer, Isherwood & Co. les informait qu’en dépit de l’immense succès du groupe, « deux d’entre vous sont sur le point de faire faillite et les deux autres pourraient bientôt l’être. »

La raison en était la supertaxe introduite par le gouvernement travailliste de Harold Wilson au milieu des années 60. Comme leurs revenus les plaçaient dans la tranche d’imposition la plus élevée au Royaume-Uni, les Beatles étaient soumis à un taux d’imposition sur le revenu de 95%. Il s’agissait du plus haut niveau d’impôt progressif jamais imposé au Royaume-Uni et il était principalement utilisé pour financer la fabrication d’armes militaires pour la guerre du Vietnam.

Au cas où cinq pour cent paraitraient trop peu
Remerciez- moi de ne pas tout prendre
Parce que je suis le percepteur

Dans son autobiographie des années 1980, I, Me, Mine, Harrison dit : « Taxman », c’était lorsque j’ai réalisé que même si nous avions commencé à gagner de l’argent, nous en donnions en fait la plus grande partie sous forme d’impôts ; c’était et est toujours typique. »

Les paroles de la chanson dénoncent l’avidité pour l’argent de politiciens comme Harold Wilson ou Ted Heath, qui sont représentés comme rien d’autre qu’une bande de voleurs.

Si tu conduis une voiture je taxerais la rue
Si tu essaies de t’asseoir je taxerais ta chaise
Ne me demande pas ce que je veux en faire
(Haha, Mr. Wilson)
Si tu ne veux pas payer plus
(Haha, Mr. Heath)

La chanson fut un succès et continua d’être mentioné par des individus pro-liberté, même des décennies après sa sortie originale, car son message est toujours pertinent et valable de nos jours dans un monde où l’avidité du gouvernement pour les impôts persiste.